site internet siteweb creation site internet situation
expos
situation
situation
situation
situation
expos
index

La Liberté   08 nov. 2012



J. Rudin est fasciné pa les objets


Monique DURUSSEL


Jérôme Rudin expose ses toiles et quelques sculptures à la galerie Art+ à Morat. Une rétrospective qui laisse une large place aux créations les plus récente de l'artiste. À 37 ans, Jérome Rudin est peintre depuis 20 ans. De lui, on connaît plus sa période mondaine que son oeuvre. Pourtant l'artiste a tourné la page jet-set il y a bientôt dix ans pour poser ses valises dans une modeste maison à Chamoson.

   Le jeune Vaudois n'a pas lâché la peinture parcequ'elle lui est nécessaire. Il s'est trouvé un lieu pour peindre et sculpter, pour avoir le calme nécessaire et de s'inspirer de son environnement vigneron et de la montagne, même s'il se défend d'être un artiste figuratif et que la montagne n'apparaît que rarement dans son travail.


Jérôme Rudin préfère la nature morte parceque le temps s'arrête avec l'0bjet qui devient sujet. "J'aime la répétition dans l'acte de peindre, d'où mes séries de vases. J'utilise de moins en moins le collage et je ne suis pas encore dans l'acte figuratif. Je suis un homme émotif et romantique. L'objet se prête à des interprétations décalées", dit le peintre. Il travaille en technique mixte mêlant l'huile, l'acryl, le fusain, le goudron, le broux de noix et d'autre matières qu'il étend à la spatule avec des coulées de pigments.

   "Mes fonds deviennent de plus en plus unis, cependant je continue à puiser dans des motifs de tapisseries, les ambiances de décoration sur lesquelles viennent se poser des bouteilles de vin ou des tabatières, mais aussi des pots de fleurs et la feuille de figuier. Je sors du vase chinois bien que, parfois, j'ai encore envie d'en peindre.

Je suis sorti également des violons qui étaient un concept donné pour un moment donné dans ma carrière de peintre." Un concept pour une exposition à Montalchez qui avait value à Jérôme Rudin de violentes attaques sur ses méthodes de travail. L'artiste s'était défendu et il continue de peindre. La meilleure réponse peut-être.

  

L'artiste a envie de parler de sa peinture, de l'évolution de celle-ci qui s'apparente à la peinture murale avec ses structures en quadrillage et ses coulures colorées, desquelles émergent les rondeurs des tabatières, perçues en filigrane et déclinées dans la lumière de fenêtres ouvertes ou dans un fond plus sombre où leurs contours sont gravés. Les vases de Singapour avaient suivi le même chemin, entre ombre et lumière. Larges traits colorés, peints avec vigueur, fonds brossés comme si le vent les balayait.

   Il est certain que Jérôme Rudin a besoin de couleurs, des nuances déclinées en bleu, en rouge, en brun ou noir. Qu'il n'aime pas la page blanche. Qu'il a besoin de structures. Il doit architecturer son travail. Et qu'il a besoin de l'écrit pour se poser. Il s'affirme non figuratif et pourtant son travail tend à l'être malgré lui. Le jeune homme mondain a connu, à vingt ans, un succès fulgurant auprès de la jet-set. C'est de l'histoire ancienne pour Jérôme Rudin. Son parcours de vie a beaucop fait couler d'encre. Le jeune Lausannois a aussi dû faire face à la critique. Il s'en relève en prouvant qu'il veut être reconnu pour son art et pas pour ses fréquentations. À découvrir à Morat.

clic F11 (full screen)

NEXT

LINKS

ARTISTS

PRESSE

SHOP

EXPOS

HOME