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 La Liberté   22 juin 2011



L'imaginaire des Cubains


MORAT  La galerie Harteveld accroche, en première, trois peintres

de La Havane. Avec Alicia Leal, Choco et Eduardo Abela, l'été est

caribéen.


MONIQUE DURUSSEL


Eveline Harteveld a choisi d'aller explorer le Cuba artistique pour son

accrochage d'été à Morat. Résultat :trois artistes confirmés, qui vivent

et travaillent tous à La Havane, offrent à travers leurs oeuvres la

diversité culturelle des Caraïbes.

Chez Alicia Leal, la femme est la thématique omniprésente des

évocations symboliques que l'artiste peint à l'acrylique sur toile. Puisant

dans ses racines, la culture cubaine, Alicia Leal raconte la force de la

femme et sa place centrale dans la société.

C'est autour d'elle que la famille se structure. C'est elle qui transmet les

valeurs culturelles. Cette femme, cependant, s'autorise des rêves

d'évasion, de voyages libérateurs, mais reste trop attachée à son pays

pour les concrétiser. Alicia Leal symbolise ces attaches par des objets

ménagers, notamment dans sa grande toile "De la Habana a Berlin".

La séduction du monde ébranle à peine la vestale cubaine !

Alicia Leal, qui accroche pour la première fois en Suisse, est une

artiste confirmée dans son pays. Elle est présente à Morat avec une

dizaine d'oeuvres peintes où en compositions subtiles, elle donne aux

rêves les formes d'un quotidien en apesanteur.


Eduardo Roca, dit Choco, est Afro-Cubain. Le peintre explore son

identité africaine. Une quête qui donne à son travail les couleurs et

les senteurs du contnent noir. Ses têtes et symboles, tel que la main et

l'oeil, sont peints avec des impressions multiples de matériaux divers,

par exemple les lignures du bois, les reliefs de capsules de boissons.

Ils apportent leur texture qui résonne en symbiose avec les couleurs

des oeuvres qui nous raconte des symboles universels. Le travail le

plus sobre de cet accrochage.


Eduardo Abela fait partie de la jeune génération des peintres cubains.

Il transpose des oeuvres de la Renaissance dans la culture cubaine.

Une métamorphose tout en finesse et en imagination. Une mue au

cours de laquelle une des menines de Velasquez est installée dans un

panier pareil à ceux que les Cubains ont toujours et partout avec eux.

Dans des tableaux en trois dimensions, des coffrets, il met en scène

des objets, colle, assemble des objets pour raconter le passé au

présent. Une sorte de rapport dynamique à l'histoire par ses

incessantes transpositions.


Pour réaliser cette exposition, Eveline Harteveld a sollicité la Cubaine

Varna Cremata, curatrice de l'exposition, avec qui elle a visité les

ateliers de La Havane. Elle souligne qu'elle a également l'appui de

l'ambassade cubaine et que la venue d'artistes cubains à Morat devrait

se renouveler chaque année. "J'ai commencé ce cycle avec des artistes

plutôt classiques, mais la pépinière des plasticiens est très riche à Cuba",

dit-elle, au milieu de l'accrochage aux couleurs métissées.






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